Béguinage : un concept ancien

 Les origines du béguinage

Béguinage de Louvain (Leuven), Belgique (c) F Miquel 2022
Béguinage de Louvain (Leuven), Belgique (c) F Miquel 2022

La notion de béguinage n’est pas une nouveauté ! Elle nous vient des Flandres et de l’Europe du Nord. Au Moyen-Âge, des femmes, veuves et célibataires avaient choisi de s’entraider et de mettre en pratique une démarche spirituelle qui les réunissaient. Elles ne dépendaient d’aucune hiérarchie tant religieuse que séculière. Leurs logements étaient généralement regroupés en une ou deux rangées de petites maisons reliées par des coursives, le tout habituellement réuni autour d’une cour, où se trouvaient un jardin et une chapelle. Ils formaient de véritables villages dans la ville. Au cours de l’histoire, des béguinages d’hommes sont aussi apparus et on estime que 80 000 hommes, appelés béguards, y vivaient aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Depuis le Moyen-Âge, ce mouvement communautaire s’est largement développé en Belgique, en Allemagne où il prospère toujours. Le concept du béguinage n’a pour autant pas connu le même succès partout. Les anciens béguinages médiévaux, quand ils ont subsisté, ont reçu d’autres affectations.


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Le béguinage en tant que mouvement communautaire a aujourd’hui presque totalement disparu.

Mais pourtant, ce mouvement inspire à nouveau des pionniers qui entendent le besoin de se regrouper dans un monde qui est en pleine transition, tant humaine que écologique. En particulier au service des personnes âgées ….

Mettre en commun des espaces, mettre en commun des compétences, des aspirations au mieux-vivre …. Redevenir plus sobres dans un monde de sur-consommation provoque de nouveaux modèles.

Les béguinages ont changé de forme, ont adapté leurs valeurs et leurs moyens, mais les béguinages revivent ! 

En ne parlant que des pays de cultures proches de la nôtre, en Europe du Nord, les béguinages continuent. Mais aussi aux États-Unis ; les habitants de gratte-ciels s’associent dans un béguinage « vertical » pour resserrer les liens entre voisins, et innovent de nouvelles façons de coopérer en partageant des objectifs pour une vie collective et se rendre des services mutuels. Ou plus à l’extérieur des grandes villes, des villages construits pour conforter le sens de l’échange dédié aux besoins du grand âge. Les activités animent ces communautés.